Château Quintus, le 5e grand vin du Domaine Clarence Dillon

Juché sur un promontoire de Saint-Emilion, Château Quintus a un pied dans l’histoire et l’autre dans son temps. Créé en 2011, cette propriété dispose d’une mosaïque de terroirs constituée en trois étapes. Mariette Veyssière, régisseuse de Château Quintus et Pauline Lagarrigue, Export Director chez Twins, échangent sur la façon dont on se lance dans la création d’un vin, une démarche rare, un défi à la fois excitant et vertigineux.

Château Quintus, un vignoble protégé par un dragon

Château Quintus a beau être une jeune propriété, celle-ci s’enracine dans une longue histoire. Avec son nom déjà. Clin d’œil aux origines gallo-romaines du vignoble de Saint-Emilion, Quintus désignait dans l’Antiquité le 5e enfant d’une famille. Ce qui fait écho à sa place dans la grande famille du Domaine Clarence Dillon – dirigé par le Comte Robert de Luxembourg – qui compte notamment dans sa fratrie Château Haut-Brion et Château La Mission Haut-Brion.
Château Quintus accueille le visiteur avec la statue d’un majestueux dragon. Là encore, la symbolique est forte. Figure mythologique, le dragon est à l’origine le gardien d’un trésor. À Château Quintus, le dragon s’élève à l’emplacement d’une ancienne tour de garde. Il est donc le gardien d’un précieux terroir, qui se réinvente depuis 2011.

« Le premier défi était de s’approprier ce nouveau terroir de Rive droite et le second d’utiliser les savoir-faire internes, les savoir-faire des équipes de Haut-Brion et d’utiliser cette histoire riche pour nous accompagner ».

Mariette Veyssière, régisseuse de Château Quintus

L’appropriation d’un terroir de Saint-Emilion aux multiples facettes

À Château Quintus, la propriété de 45 hectares s’est construite progressivement. Tout d’abord en 2011, avec l’achat d’une première parcelle, puis en 2013 avec l’acquisition de sa voisine et enfin en 2021 avec l’ajout d’une troisième entité. De quoi constituer un vignoble à 360 degrés sur un promontoire doté de multiples orientations, de terroirs de coteau et de terroirs de plateau.
Pour développer une connaissance fine de ces différents terroirs, des études des sols ont été réalisées, préalable indispensable à la mise en place d’une viticulture de précision. Mariette Veyssière et son équipe s’appliquent ainsi à être « très précis dans la conduite du vignoble », pour ensuite être « très précis dans la conduite des vinifications ».

« Le dénominateur commun est le terroir argilo-calcaire du coteau de Saint-Émilion. Mais chaque parcelle apporte sa pierre à l’édifice, chacune a sa singularité. Par exemple, la récente acquisition de la face Nord apporte beaucoup de fraîcheur. La face Sud offre davantage de rondeur et d’opulence dans les vins. Donc aujourd’hui il y a une vraie complémentarité, une palette très large de terroirs ».

Mariette Veyssière, régisseuse de Château

Fort de la connaissance acquise de leur terroir, les équipes de Quintus proposent deux vins, le grand vin Château Quintus et le second vin Dragon de Quintus.

Château Quintus 2016, le millésime de la maturité

Dès le départ, Twins a observé de près cette propriété en pleine construction, avec plusieurs moments forts : le premier millésime de Quintus en 2011, puis « à partir de 2015 un style déjà beaucoup plus affirmé et en 2016 un millésime clé » comme le dit Pauline Lagarrigue, Export Director chez Twins. Un avis partagé par Mariette Veyssière.

« En effet, le millésime 2016 pour nous est l’un des moments charnières de Quintus. On estime que le style Quintus apparaît à ce moment-là, parce que nous avons été beaucoup plus précis dans la connaissance de nos terroirs, également plus précis dans nos méthodes de vinification. Entre 2011 et 2016, nous avons beaucoup travaillé sur l’intégration des boisés. Et ça, ce sont deux clés essentielles de nos vins en 2016 ».

À Château Quintus, l’ambition est de mettre en valeur deux types de terroirs. D’un côté, les purs terroirs argilo-calcaires, très typiques de Saint-Émilion, et de l’autre, les terroirs sur calcaire à astéries. Ce sont des terroirs peu profonds où l’on est directement sur la roche mère,qui donnent beaucoup d’identité au vin et notamment beaucoup de minéralité. Pour l’équipe dirigée par Mariette Veyssière, l’idée est donc d’arriver à trouver cette alchimie parfaite entre une dominante de Merlot, une forte proportion de Cabernet Franc et d’arriver à un vin classique dans le bon sens du terme, c’est-à-dire frais, élégant et surtout basé sur la minéralité, ce qu’on attend des vins de Saint-Emilion. Pour les années qui viennent, la propriété se projette déjà vers un nouveau défi : celui d’affirmer encore plus le style Quintus déjà bien installé, tout en intégrant la dernière parcelle acquise en 2021.

Conseil d’accord mets et vins avec Château Quintus 2016, par le chef Arthur Leprevost : 

Filet de bœuf de Galice maturé, cigarettes de pommes de terre à la vanille, escalope de foie gras poêlé, pousses de shiso, pousses de moutarde.

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